Un praticien en psychothérapie (qu'on dénommait psychothérapeute, avant le décret de mai 2010*) :

A été formé à la psychothérapie, au sein d'une école (souvent dirigée par une équipe plurielle de psychologues cliniciens, de psychanalystes et de psychothérapeutes). Les écoles "sérieuses" :
-dispensent généralement des cours théoriques : sur la psychologie, la psychopathologie et les différentes méthodes psychothérapiques,
-animent des ateliers ou séminaires consacrés à la pratique psychothérapique, à l'entretien et l'analyse clinique, à l'écoute empathique et à la relation patient-thérapeute...
-exigent et supervisent un travail sur soi, incluant l'analyse de son propre parcours de vie et une thérapie personnelle, afin de s'assurer que le praticien est suffisamment solide dans son propre psychisme pour prendre en charge le psychisme du patient.
En outre, les praticiens en psychothérapie en exercice sont engagés dans un processus de contrôle de leur pratique, par un "superviseur" (confrère plus expérimenté).

*La loi HPST, votée en mars 2009, dont le décret d'application a été signé en mai 2010, réserve le titre de psychothérapeute aux médecins psychiatres, psychologues et psychanalystes inscrits auprès de leurs syndicats et formés à la psychopathologie clinique. Cette loi est contestée par la plupart des organisations professionnelles de psychothérapeutes car, pour avoir le titre, il faut justifier d'une spécialisation ciblant la pathologie mentale grave qui est du ressort de la psychiatrie, alors que la psychothérapie prend essentiellement en charge des personnes confrontées à des souffrances psychologiques, à des difficultés d'ordre comportemental, émotionnel ou psychosomatique.